Mali: l’ONU prête à soutenir l’envoi des troupes Mali: l’ONU prête à soutenir l’envoi des troupes

Selon un communiqué des Nations unies : « Les membres du Conseil de sécurité sont prêts à étudier la requête de la Cédéao une fois que des informations supplémentaires lui auront été fournies quant aux objectifs, aux moyens et aux modalités du déploiement envisagé ». Les membres du Conseil n’excluent pas une intervention militaire, mais ils jugent que l’Ua et la Cédéao n’ont pas présenté une feuille de route suffisamment claire sur leurs intentions. Le Conseil de sécurité voudrait  voir élaborer un plan politique après une éventuelle intervention. Les Etats-Unis ont aussi  suggéré d’appliquer des sanctions avant une opération militaire. Beaucoup de questions restent réponses.  Si des troupes sont envoyées au Mali, s’agira-t-il d’une invasion militaire ou simplement d’un appui aux forces de sécurité maliennes ? Combien de soldats au total seront mobilisés au Mali et pour quel coût ?
Engager la reconquête du Nord du Mali 
La Cédéao dit compter environ 3.300 soldats prêts à intervenir au Mali pour combattre les insurgés qui contrôlent le nord du pays.   A cause de certaines imprécisions, le Conseil de sécurité de l’Onu s’est déjà abstenu par deux fois d’apporter son soutien au projet de force d’intervention présenté par l’Union africaine (UA) et la Cédéao. Le Conseil de sécurité avait  par ailleurs dit lundi « partager les inquiétudes » de l’Afrique de l’Ouest concernant la situation au Mali, où  l’immense région désertique du nord du pays est tombée aux mains du Mouvement national de libération de l’Azawad (Mnla) et aussi d’Ansar Dine et de son allié jihadiste Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Parallèlement, le Conseil de sécurité « encourage une solution politique de la crise » et soutient les efforts fournis par le président burkinabè Blaise Compaoré, médiateur de la Cédéao dans la crise malienne. Le Conseil des sécurité de l’Onu a pris note de la demande de la Cédéao et de l’Ua d’approuver un mandat qui soutient la force multinationale « afin d’assurer la protection des institutions maliennes et de contribuer à préserver l’intégrité territoriale du Mali en combattant le terrorisme ». La Cédéao et l’Ua veulent collaborer étroitement avec les Nations unies et les pays de la région afin de se préparer à plusieurs « options » quant à une action au Mali.
Vers une opération militaire validée par l’Onu   
Lors d’une récente réunion à Abidjan, le chef d’état-major de l’armée ivoirienne, le  général Soumaïla Bakayoko avait indiqué que la force ouest-africaine servirait à « stabiliser et consolider » les institutions de transition à Bamako, et, aux côtés de l’armée malienne,  « engager la reconquête du Nord-Mali ».          La France, qui a  réitéré mardi qu’elle était prête à apporter un appui logistique à cette force africaine pour le Mali,  s’attend à une décision rapide du Conseil de sécurité de l’Onu soutenant ce projet d’opération militaire au Mali de l’Union africaine (Ua) et de la Cédéao. Lors d’un point de presse mardi,  le porte-parole du ministère français des affaires étrangères, Bernard Valero a indiqué que  « les choses devraient aboutir rapidement à une décision du Conseil de sécurité qui avaliserait une opération militaire de l’Union africaine et de la Cédéao ».
Le porte-parole dudit ministère français a estimé que le Conseil de sécurité avait été « très clair » dans une déclaration publiée lundi en fin de journée à New York : « Après une phase de piétinement pendant le week-end, les choses sont en train de décanter très vite », avait-il  précisé.  Le président du Niger Mahamadou Issoufou a insisté à plusieurs reprises récemment sur la nécessité d’une décision rapide du Conseil de sécurité pour une solution militaire, au cas la solution politique ne parvient pas à régler la crise politico-militaire malienne.  Selon les  dernières nouvelles, les islamistes d’Ansar Dine acceptent de négocier comme les rebelles touaregs pour éviter la solution militaire.
La préparation de la guerre 
En visite à Paris le jeudi 14 juin 2012, le Premier ministre malien par intérim Cheick Modibo Diarra avait  annoncé à ses compatriotes que la priorité de sa visite de travail était de s’enquérir de l’état de santé du président Dioncounda Traoré qui  séjourne en France depuis le 24 mai pour des examens médicaux.        Il avait été agressé  et blessé le 21 mai 2012 à Bamako par des manifestants hostiles à son maintien au pouvoir. Le président Dioncounda Traoré avait accepté que la télévision nationale malienne (Ortm) tourne quelques images pour montrer qu’il allait mieux. Cheick Modibo Diarra avait  rappelé la grande priorité de son gouvernement : « La première des missions étant de trouver les voies et moyens, que ce soit à travers le dialogue ou à travers la préparation de la guerre, de libérer le pays et de regagner totalement l’intégrité du pays. »
Lors d’un débat avec la diaspora malienne, Cheick Modibo Diarra  avait expliqué qu’il était dans la capitale pour prendre des nouvelles de la santé du président  Dioncounda Traoré : « Le président de la République va beaucoup mieux et il continuera à rendre visite à ses médecins jusqu’à ce que sa santé soit totalement recouvrée. (…» Il m’a dit que si même sa vie était le prix auquel le pays devait avoir la paix, il l’aurait sacrifiée. Si seulement dans ce Mali, on avait deux hommes comme lui ! », avait ajouté Cheick Modibo Diarra. Très ému et   venu chercher auprès des Maliens de Paris la solidarité pour sortir  le Mali de l’impasse,  Cheick Modibo Diarra  avait  rencontré  le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius le  vendredi 15 juin 2012.
La Nouvelle Expression


23/06/2012
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