Tunisie : l’Algérie tient à ses frontières !

Les autorités algériennes ont refusé la décision du gouvernement Jebali, autorisant les citoyens algériens d’entrer en Tunisie sur simple présentation de la carte d’identité.

Les autorités algériennes ne sont pas concernées par cette mesure, car elles n’ont pas été consultées, ni associées. C’est ce que rapporte, lundi 02 juillet, le journal algérien « Al Khabar », selon des sources bien informées au sein du ministère algérien des Affaires étrangères.
Selon la même source, notre voisin maghrébin a justifié cette décision par la situation sécuritaire dans les zones frontalières entre l’Algérie, la Tunisie, et la Libye, qui n’encourage pas actuellement à l’exécution d’une telle mesure. «La décision gouvernementale tunisienne est une décision anticipée unilatérale. Bien qu’il s’agisse de la circulation de ses ressortissants à partir de et vers la Tunisie, l’Algérie refuse cette mesure. Nous ne pouvons pas nous engager à la réciprocité». En d’autres termes, l'Algérie ne permettra pas aux citoyens tunisiens d’entrer sur son territoire sur simple présentation d’une carte d’identité.
Les autorités algériennes ont mentionné la précarité de la situation, notamment à cause des actions des mouvements terroristes, qui ont poussé l’armée tunisienne à décréter depuis peu le désert tunisien, zone militaire fermée. Il a été cité, également, la crainte de l’intensification de la contrebande d’armes, ainsi que la liberté de circulations des forces armées terroristes.
Le 26 juin 2012, Abdallah Triki, secrétaire d'Etat aux affaires africaines, maghrébines et arabes auprès du ministère tunisien des Affaires étrangères, avait annoncé que les Algériens, Marocains, Libyens et Mauritaniens, pourraient, dès ce mois de juillet entrer sur le territoire tunisien sans passeport, en présentant simplement leur carte d’identité.
Cette décision a créé une grande polémique. Elle a été jugée comme une « menace » pour la sécurité intérieure de la Tunisie. Elle a été aussi décriée par certains partis politiques et une partie de la société civile en Tunisie.
Cependant, dans un discours télévisé, le président de la République, Moncef Marzouki, croit dur comme fer, en panarabe et Maghrébin convaincu, que nous avons besoin de nos frères Algériens, Marocains, Libyens et Mauritaniens : « La Tunisie a pris l’initiative pour gagner. Nous sommes dans l’obligation d’ouvrir l’espace maghrébin. C’est ça notre avenir. Ce cadeau est offert en prévision du prochain sommet de l’UMA, en comptant en retour sur la générosité séculaire des Algériens, Marocains et autres Maghrébins ».

Source: investir-en-tunisie.net



02/07/2012
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