C’est par voie diplomatique que l’Union Européenne conseille dans la recherche de solution au conflit armé qui déstabilise encore actuellement la partie Est de la RDC en recommandant un dialogue avec les protagonistes apparus, en l’occurrence les autorités de Kinshasa et celles de Kigali ainsi que les insurgés du M23

La situation sécuritaire et humanitaire dégradante dans l’Est de la République Démocratique du Congo interpelle plus d’une conscience, surtout qu’il est apparu, au terme des enquêtes crédibles de certaines organisations internationales, et en interne de la Monusco et du Gouvernement de la République, que le torchon qui brûle avec la mutinerie des éléments du M23 à l’Est, se fait avec le soutien du Rwanda.

Ainsi, au-delà de la montée au créneau de Kinshasa qui fustige la duplicité de son voisin, le Rwanda, l’Union européenne (UE) se signale aussi. Mais, c’est dans le sens d’appeler les acteurs impliqués dans le conflit, dans cette partie du pays, à rechercher davantage le dialogue pour une solution politique durable. Cependant, pour couper l’herbe aux pieds du M23, l’UE propose une coopération active entre les pays de la région.

C’est pour démobiliser ce mouvement dont les activités militaires envoie en errance plus de 40.000 civils dont la situation devient préoccupante ; au point que le Programme alimentaire mondial (PAM) puisse chercher de l’aide extérieure pour une aide alimentaire tant aux déplacés à l’intérieur du pays que ceux réfugiés et au Rwanda et en Ouganda. Les crépitements des armes dans l’Est de la République Démocratique du Congo, avec son corollaire de malheurs, entre autres le déplacement des populations civiles, les violences dont elles sont victimes, n’ont pas laissé indifférent les autorités de l’Etat congolais, les Nations Unies (NU), le Conseil de sécurité, voire l’Union européenne (UE).

Au-delà de la montée au créneau du Rwanda, pourtant pointé du doigt pour son rôle actif dans le soutien du M23, c’est l’Union européenne qui se prononce. Dans une déclaration du Ministre des Affaires étrangères de l’UE, à Luxembourg, cette institution invite tous les partenaires de la région, singulièrement la RDC et le Rwanda, à ne pas rompre le dialogue. C’est l’unique voie de sortie pour mettre vite fin à la violence et favoriser une solution politique durable. C’est au regard de la situation sécuritaire et humanitaire dégradante dans l’Est de la République. Par ailleurs, tout en condamnant la mutinerie et la reprise des hostilités dans le Kivu, l’UE est d’avis qu’il faut absolument tout mettre en œuvre pour démobiliser le groupe M23 ainsi que les autres groupes armés encore actifs.

Ce faisant, elle préconise une coopération étroite entre tous les pays de la région. Poursuivre la mission de stabilisation Parallèlement aux efforts que doivent déployer les pays de la région pour mettre fin au combat dont les premières victimes sont les populations civiles, l’Union européenne appelle tous les acteurs impliqués, y compris les groupes armés à œuvrer pour la protection des civiles. S’agissant de la présence de la Monusco, l’EU encourage cette mission à poursuivre les efforts de stabilisation.

« Ça relève de son mandat, celui de protéger les populations civiles », a-t-il laissé entendre dans un communiqué à cet effet. Toujours par le biais de son Ministre des Affaires étrangères, l’Union européenne a réitéré son engagement à promouvoir la stabilité, la sécurité et le développement dans la région et ce, y compris au travers du travail effectué notamment par les instruments européens dans le domaine clé de la réforme du secteur de sécurité. Par ailleurs, il sied d’indiquer que plus de 40.000 civils sont en errance durant la période allant du 10 au 20 mai 2012. Raison pour laquelle le programme alimentaire mondiale (PAM) en appelle à une intervention extérieure, pour apporter une aide alimentaire tant aux personnes déplacées à l’intérieur du pays qu’à ceux qui ont trouvé refuge au Rwanda et Ouganda.
Source: La Prospérité